Obstacles à la citoyenneté

Malgré leur volonté de réussir leur nouvelle vie dans leur pays d’accueil qui joue un rôle important dans le processus d’accès à la citoyenneté, les personnes migrantes rencontrent des obstacles. En effet, si l’affirmation des valeurs d’égalité, de liberté, de fraternité et de laïcité leur ouvre des portes pour devenir acteurs et actrices de leur intégration, des phénomènes qui favorisent les inégalités et font barrage à la liberté et à l’autonomie, les touchent. En raison de leur situation, les personnes primo-arrivant-e-s peuvent y être particulièrement vulnérables.

Ces obstacles sont de divers ordres :

xénophobie, racisme et discriminations liées à l’origine ; cumul du sexisme et du racisme pour les femmes ;

isolement renforcé par l’absence de connaissance de la langue française ;

manque de capital social (réseau relationnel utile à l’insertion) et de capital culturel (connaissances et diplômes reconnues utiles à l’insertion) ;

communautarismes et extrémismes religieux qui favorisent les logiques d’exclusion.

Il est important que l’approche de ces phénomènes soit intégrée dans le processus d’apprentissage des valeurs de la citoyenneté. Cette démarche aide à mieux expliciter la fonction sociale des valeurs démocratiques et l’importance des lois en permettant de prendre conscience que la citoyenneté républicaine, loin d’être un produit fini, renvoie à un processus dynamique marqué par des luttes sociopolitiques. A partir de cette prise de conscience, la fonction sociale des valeurs démocratiques dans la mise en œuvre des droits sociaux culturels et politiques apparaît plus clairement.

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