Mieux communiquer autour des activités

Pour favoriser la mixité dans leurs activités sportives et culturelles, plusieurs structures interrogées ont mis l’accent sur la communication autour de leurs actions. Ainsi, l’association Kabubu a modifié son logo en 2021. Celui-ci représentait auparavant un homme en train de faire du sport. L’association a opté pour une image plus neutre afin de souligner le fait qu’elle était ouverte à tous et toutes. L’utilisation de silhouettes masculines ou féminines, mais également de couleurs stéréotypées, peut inconsciemment indiquer une orientation dans l’accueil du public. Tout support de communication doit être analysé et, si nécessaire, retravaillé pour s’assurer qu’il ne véhicule pas des messages de non-accueil de certains publics (cela peut s’appliquer aux femmes/filles, aux personnes migrantes, en situation de handicap, ne maitrisant pas le français, etc.). Par ailleurs, deux structures interrogées ont précisé qu’il était important dans les visuels de communication de montrer des équipes mixtes et des filles en train de pratiquer l’activité, en suivant le principe que « la participation de filles attire plus de filles ».

Autres initiatives : La Ville de Paris a inauguré à Paris en 2017, le gymnase Althéa Gibson, en l’honneur d’une tenniswomen afro-américaine.

Enfin, afin d’éviter un déséquilibre dans le ratio filles-garçons dans les activités, il est important de communiquer dans de nouveaux lieux. Ainsi, si une affiche est posée dans un club de sport à majorité de garçons, c’est ce public qui s’inscrira à l’activité. Il faut donc cibler des lieux de socialisation déjà en mixité, tels que les écoles ou les médiathèques, et sur internet et les réseaux sociaux. Enfin trois structures ont souligné l’importance de la médiatisation du sport féminin sur le changement des mentalités. Les répondant-e-s ont perçu les retombées positives de l’organisation de la coupe du monde féminine de football en 2019, ainsi que l’émergence de figures sportives qui tiennent lieu de modèles (Megan Rapinoe, Simone Biles).

Autres initiatives : La fondation Paris-Saint-Germain a lancé le programme « Allez les filles », qui encourage des jeunes filles de 8 à 13 ans à pratiquer un sport. Les joueuses professionnelles du PSG viennent rencontrer et encourager les participantes, en tant que marraines du programme.

Pour aller plus loin : Selon le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, en 2017, « le poids des retransmissions sportives féminines sur l’ensemble des retransmissions diffusées à la télévision était compris entre 14 et 18,5 %, contre une fourchette de 16 – 20 % en 2016 ». Bien que cela représentait  2 fois plus qu’en 2012, le CSA appelle à rester vigilant et à poursuivre les efforts visant à la promotion du sport féminin à la télévision, notamment à travers son opération « Sport Féminin Toujours », en partenariat avec le ministère des Sports et le secrétariat d’Etat chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, avec le soutien du Comité national olympique et sportif français et le Comité paralympique et sportif français. https://www.csa.fr/Informer/Toutes-les-actualites/Actualites/Sport-Feminin-Toujours-2021-Plus-de-sport-feminin-a-l-antenne-sur-les-plateaux-et-dans-les-instances-sportives