Nombre de femmes immigrées ou leurs descendantes sont confrontées à des logiques et des pratiques d’exercice de la domination masculine au nom de codes culturels et religieux. Cette domination peut aller de situations de contrainte à des violences sanctionnées par la loi. Les exemples donnés ci-dessous renvoient à des situations qui interpellent les intervenant·es sociaux.
Privation des droits au nom de traditions culturelles et de lois religieuses
Dans ce domaine, les intervenant·es sociaux observent les situations-problèmes suivantes :
- exercice d’un contrôle visant à restreindre l’autonomie et la liberté de mouvement des femmes et des jeunes filles, souvent en raison de la crainte éprouvée à l’égard de la mixité femmes-hommes et d’une éventuelle perte de virginité ;
- refus de laisser des jeunes filles accéder à l’espace public, aux loisirs, aux séjours scolaires, par rejet de la mixité ;
- exercice de pressions sur les femmes et les jeunes filles pour entraver leurs choix amoureux, notamment quand elles fréquentent des personnes n’ayant pas la même origine ou religion que la famille ;
- entrave des droits des femmes à l’interruption de grossesse, souvent en raison d’interdictions religieuses.
Mariage forcé
Des jeunes femmes issues des immigrations peuvent être soumises à une union imposée par l’ensemble ou une partie du groupe familial ou communautaire. Les victimes se voient ainsi imposer des rapports sexuels forcés, autrement dit des viols, qu’elles soient mineures ou majeures.
Mutilation sexuelle génitale des femmes (MGF)
L’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes, en plus d’être interdite et sanctionnée en France, engendre des effets néfastes en matière de santé. Cette pratique violente, qui perdure au nom des traditions dans une partie des pays d’Afrique et d’Asie, peut aussi frapper des jeunes filles issues des immigrations vivant en France.