Dans le vocabulaire lié à l’immigration, divers termes sont utilisés pour nommer les personnes concernées : migrant·e, immigrant·e, immigré·e, issu·e de l’immigration, étranger·e, personne d’origine étrangère, héritier·e de l’immigration, etc.. À cela s’ajoute, l’emploi d’un vocabulaire en lien avec l’exil. Enfin, les politiques publiques ont aussi introduit des dénominations telles que primo-arrivant·e.

À retenir

Dans ce guide, nous emploierons l’expression « femmes issues des immigrations » pour désigner l’ensemble de ces femmes et prendre en compte la variété de leurs profils, de leurs parcours et de leurs statuts des femmes.

Attention aux risques de confusion

Un manque de maîtrise de ce vocabulaire peut conduire à certaines confusions, qui, à leur tour, font obstacle à la prise en compte de la diversité des profils des personnes issues des immigrations. Un exemple significatif à ce sujet est la confusion qu’il existe entre les termes « étranger·e » et « immigré·e », par opposition avec « Français·e ». Or, d’une part, toutes les personnes considérées comme étrangères ne sont pas des immigrées ; et d’autre part, parmi les « Français·es », on compte aussi des immigré·es ayant accédé à la nationalité française. Et même parmi les personnes françaises que l’on dit « de souche », bon nombre ont des ancêtres immigré·es qui ont contribué à faire la France.

 

Terminologie à maîtriser

Femme étrangère

Personne qui réside en France, sans avoir la nationalité française. Elle peut être née en France de parents étrangers (dans ce cas, elle n’est pas immigrée), ou être née dans un pays étranger (dans ce cas, elle est aussi immigrée).

Femme immigrée

Personne née dans un pays étranger et qui a migré dans un autre pays. Elle peut, au cours de sa vie, acquérir, la nationalité du pays d’accueil. Parmi les femmes immigrées, nous comptons des femmes nouvellement arrivées (des primo-arrivantes) et des femmes installées depuis longtemps en France.

Femme réfugiée

Personne ayant obtenu l’asile parce que persécuté·e ou en risque d’être persucuté·e dans son pays pour l’un des motifs suivants : son origine ethnique, sa religion, sa nationalité, le groupe social auquel elle appartient, ses opinions politiques. Les femmes réfugiées partagent avec les femmes immigrées l’expérience de l’intégration. Mais leur parcours et leur statut juridique présentent des particularités.

Femme bénéficiaire de la protection subsidiaire

Personne risquant, dans son pays, la peine de mort, la torture, des peines ou des traitements inhumains et dégradants, des menaces graves, directes et individuelles en cas de conflit armé. Son profil se rapproche de celui des femmes réfugiées.